Geneviève, le Retour, l’Interview
Paris, septembre 2023
Le soir de la grande finale Miss Cocktail, fin novembre 2013, elle nous faisait ses adieux. Bien décidée à tirer sa révérence en beauté, elle avait organisée l’une des plus mémorables soirée d’élection de Miss Cocktail. Dans un discours aussi émouvant que touchant, elle annonçait au monde son départ pour une retraite bien méritée.
Au fil des années, ceux qui ont eu la chance de la rencontrer et de participer à ses soirées Miss Cocktail, ont perpétué son souvenir. De sorte que les nouvelles générations arrivant (les « nouvelles collections » comme se plaisait à dire notre Geneviève), ont vu notre Geneviève comme un mythe des temps passés, et ne pouvaient qu’espérer, sans trop d’illusions, revivre un jour une soirée Miss Cocktail…
Mais contre toute attente, et après de nombreuses et insistantes demandes, Geneviève de Parmentier nous annonce sont retour pour cette année !
Apprenez-en plus sur les motivations de notre Geneviève et sur ses activités mystérieuses ces dernières années, grâce à cet interview qu’elle a bien voulu nous accorder en exclusivité !
Bonjour Madame, laissez-moi vous exprimer le plaisir d’être ici pour cet interview. Et si je peux me permettre, avant d’entrer dans le vif du sujet, ma toute première question serait simplement de vous demandez : Comment allez vous ?
Bonjour à vous. Soyez assuré que le plaisir est entièrement partagé et pour répondre à votre question : Je vais BIEN ! Mais au contraire, entrons dans le vif du sujet, j’ai un apéro de prévu (rires).
Bien allons-y. Qu’avez vous ressenti à la fin de la dernière élection de Miss Cocktail ?
Ah cette soirée !… Que d’émotions ! J’ai d’abord été très fière des mes miss finalistes. J’avais face à moi la quintessence des cinq années passées. Elles ont toutes tant apporté à notre institution. J’avais à cet instant la conviction d’un travail bien accompli, et que c’était réellement le moment idéal pour y mettre un terme. Durant cinq ans, avec le Comité Miss Cocktail nous avons contribué à rendre ce monde un peu moins moche : mission accomplie !
Mais de là à annoncer votre départ à la retraite, n’était-ce pas un peu radical ?
On dit toujours qu’il vaut mieux partir au sommet de sa gloire, plutôt que d’attendre qu’on vous fasse comprendre, plus ou moins élégamment, qu’il est temps de partir !… Et j’ai toujours répété à qui voulait l’entendre, que je tenais à partir avant de réellement ressembler à ma grand-tante (ndlr : une autre Geneviève assez connue dans le milieu des miss).
Et puis il ne faut pas croire, tenir l’institution Miss Cocktail à bout de bras, c’est du boulo ! L’idée de pouvoir me reposer après ces années à gérer tous les détails de l’organisation des soirées (et je ne vous parle pas des egos de certaines miss), n’était pas pour me déplaire.
Sans compter que cela me demandait de plus en plus de travail en maquillage ! (rires)
Qu’avez-vous fait de votre retraite ? Comment Geneviève de Parmentier a occupé son temps après ces années de folies (il faut bien le dire) ?
Je me suis tout d’abord recentrée un peu sur moi-même. J’ai fait le point. Mais je ne me suis pas retirée du monde pour autant. La vie sociale parisienne a son lot d’activités et de mondanités. Je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer. Mais quel plaisir d’être simplement invitée à des soirées sans avoir à en gérer tous les détails de l’organisation.
Je me suis tout de même retirée de temps en temps sur ma Côte d’Azur natale pour me reposer sous le soleil, le ciel bleu, et m’imbiber de limoncello !
J’en ai également profité pour voyager un peu, voir le monde, découvrir de nouvelles cultures alcooliques. Je ne me suis d’ailleurs toujours pas remise d’un « Coca-vin rouge » que l’on ma proposé à New York ! Le NYPD a dû intervenir pour sauver la vie de ce pauvre serveur ! J’ai bien failli être interdite de séjour au Etats-Unis (rires).
Malgré votre retrait, vous n’avez donc pas totalement abandonné le monde de la mixologie ?
Moi ?! Arrêter de boire des cocktails ?! Certainement pas !
Mais mon expérience Miss Cocktail m’a permis d’aiguiser mes sens en la matière. Et suite à tous mes voyages en France, en Europe et dans le monde, j’ai fait un constat amer, et j’aurai un message à faire passer à nos amis barmen : Arrêtez avec vos Spritz !!! Apérol-Spritz, Spritz Campari, Spritz Saint-Germain, Limoncello-Spritz : STOP ! Cela fait des années maintenant qu’on nous le sert à toutes les sauces, il serait temps de faire marcher vos méninges et de nous trouver autre chose : où est donc passé la créativité de nos mixologues ?!
Est-ce un message pour vos futures miss ?
(rires) Belle transition ! En effet les futures candidates à Miss Cocktail feraient bien de retenir ce petit conseil. Cela sera d’ailleurs l’occasion de voir celles qui ont réellement lu mon interview ! (rires).
Nous en arrivons donc au sujet qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui : votre retour et l’organisation de votre prochaine soirée Miss Cocktail ! Comment avez-vous pris cette décision de revenir ?
Eh bien, depuis quelques temps, plusieurs amis, membres de ces « nouvelles collections » n’ayant pas connu les premières soirées Miss Cocktail, m’ont fait de plus en plus d’appels du pied pour me tenter et me pousser à organiser une nouvelle soirée Miss Cocktail.
Jusqu’à présent cela restait de l’ordre de la nostalgie et d’un vague « pourquoi pas, un jour… » Et puis cela était devenu compliqué de trouver un lieu pour un tel événement à Paris. (Car oui, il est hors de question que je cède un jour à cette mauvaise mode d’organiser des soirées dans des « Secret places » dévoilées à la dernière minutes pour cacher que ce sont des coupe-gorges mal famés en banlieue parisienne).
Mais dernièrement, un ami s’est très gentiment proposé de mettre à notre disposition son bel appartement. Il était enthousiasmé par l’idée de contribuer au retour d’une soirée tant attendue, sans parler de sa contribution à mon retour ! J’ai dit « Banco » !
Ces dernières années, comme vous le savez, on été pour le moins chaotiques (COVID, crise des gilets jaunes, réélection de Macron, manifestations contre la réforme des retraites, émeutes). Votre retour coïncide avec une période que tout le monde espère plus apaisée. Un vrai retour à la « vie d’avant » en somme. Y’a-t-il un lien ?
Cela n’était pas vraiment conscient, mais je me suis fait la réflexion dernièrement : Savez-vous que fin 2009, lors de la première élection de Miss Cocktail 2010, nous sortions également d’une pandémie, celle du virus H1N1 ? Il semblerait qu’à chaque moment difficile dans le monde, l’univers s’arrange pour l’embellir un tant soit peu. Je m’enorgueilli d’avoir redonner un peu de joie au monde après cette pandémie du H1N1. Et si mon retour peut contribuer à redonner de la joie de vivre après ces dures épreuves du COVID/Gilets Jaunes/Macron/Manifs/Emeutes, alors j’accepte la mission !
Oh et pas d’inquiétude : chez Miss Cocktail, pas de débat sur le pass sanitaire ! Le seul pass qui vous donnera accès à notre soirée, sera celui qui me prouvera que vous tenez assez l’alcool pour tenir debout jusqu’à l’annonce des résultats ! (rires)
Pour terminer cet interview, pouvons-nous en savoir un peu plus sur l’organisation de cette prochaine élection de Miss Cocktail ?
A l’heure où nous parlons, tout est à faire, les détails sont loin d’être arrêtés, et certains d’entre eux doivent même rester secret pour l’instant. Vous comprendrez donc que je me tairai sur ce sujet.
Mais tout vous sera communiqué prochainement, alors « Keep in tuch » comme disent nos amis brexiteurs ! (rires)
A la vôtre, futures miss !