Geneviève s'en mêle

Draille January ?…

Chères Miss, Chers tous et autres « amis » en abstinence momentanée,

Ah, janvier, ce mois où les résolutions du Nouvel An fleurissent comme des champignons après la pluie. Et au sommet de la liste des bonnes intentions trône fièrement le fameux « Dry January ». Oui, cette période de 31 jours où l’on renonce à l’amour éphémère avec notre cher ami, l’alcool. Mais soyons honnêtes, le « Dry January » est-il vraiment la meilleure façon de commencer l’année ?

D’abord, qui a eu l’idée de placer une abstinence alcoolique au cœur de l’hiver ? On dirait presque une punition pour avoir trop festoyé pendant les fêtes. C’est comme si on nous disait : « Bravo d’avoir survécu à la dinde aux marrons et aux bisous gênants sous le gui, maintenant, adieu verre de vin réconfortant ! »

Ensuite, considérons la météo. C’est le moment où le froid et la grisaille s’installent confortablement, et la tentation de se lover sous un plaid avec un Irish Coffee est irrésistible. Mais non, pour les adeptes du « Dry January », c’est l’eau tiède (avec du thé à la menthe dans le meilleur des cas). Où est le plaisir dans tout ça ?

Pire encore, essayez d’expliquer à vos amis que vous ne participerez pas aux agapes imbibées de ce mois-ci. « Non merci, je ne bois pas en janvier. » Les regards de pitié et les airs perplexes vous accueillent comme si vous veniez d’une autre planète. Quelle Miss digne de ce nom pourrait sérieusement priver le monde de sa présence étincelante en soirée pendant tout un mois ?

Et parlons des soirées entre amis. Les rires, les confidences, les blagues qui deviennent subitement plus drôles après deux verres. Toutes ces expériences sociales se voient sacrifiées sur l’autel de la sobriété. On se retrouve là, seul avec notre Perrier Citron, à observer le reste du monde flotter dans un océan d’allégresse éthylique.

Alors, mes amis, pourquoi ne pas réévaluer nos choix ? Pourquoi ne pas repousser ce « Dry January » à une période plus clémente, disons juillet, lors de ces journées caniculaires durant lesquelles même soulever un verre devient éreintant ? Et puis, l’idée même de cette pratique extrême, farouchement défendue par tous ces parangons de modération, n’est-elle pas un oxymore ?

Terminons tout de même en souhaitant un bon « Dry January » à celles et ceux qui osent s’y aventurer. Pour les autres, auxquels vous aurez compris mon appartenance, bienvenue dans le mois où l’on trinque à la vie, aux rires, et à l’humour, avec ou sans alcool !

Dans tous les cas, n’oubliez pas : une belle plante s’arrose souvent, alors, à la vôtre !

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